Daniel Gams Massi, Gladys Tchumno Mayoue,  Mélanie Annick Magnerou,  Christian Eyoum,  Jacques Doumbe, Yacouba Mapoure,  Njankouo  Faculty of Health Sciences, University of Buea Hôpital Général de Douala,  Faculté de Médecine et des Sciences Pharmaceutiques, Université de Douala,  Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Douala,  Hôpital Laquintinie de Douala

Correspondance : tchumogladys@gmail.com

Introduction : L’épilepsie est une maladie neurologique chronique qui touche 65 millions de personnes environ dans le monde. Elle est entourée de tabous, et les personnes atteintes sont victimes de stigmatisation et de difficultés d’insertion socio-professionnelles. L’évaluation de l’impact de cette maladie sur la qualité de vie (QDV) des personnes vivant avec l’épilepsie (PVE) demeure un exercice difficile dans notre contexte. Notre objectif était d’évaluer la qualité de vie des personnes vivant avec l’épilepsie à l’Hôpital Général de Douala (HGD).

Méthodologie : Il s’agissait d’une étude transversale comparative, réalisée du 1er Février 2021 au 31 Mai 2021. Les PVE âgées de 18 ans et plus n’ayant pas fait de crise dans les 72 heures précédant la consultation étaient incluses, appariées en âge et en sexe avec un groupe non épileptique (non PVE), avec un ratio d’un PVE pour deux non PVE. Pour les non PVE, étaient inclus tous ceux âgés de 18 ans et plus fréquentant l’HGD en tant que malades ou accompagnants. Les données socio démographiques, cliniques et thérapeutiques ont été collectées, la QDV a été évaluée à l’aide du Medical Outcome Study Short Form 36 (MOS SF 36), l’anxiété et la dépression ont été recherchées grâce au Hospital Anxiety Depression Scale (HADS), la stigmatisation par l’Epilepsy Stigma Scale (ESS). Les données ont été saisies et analysées via le logiciel SPSS version 25.0. L’analyse multivariée par régression logistique a permis de rechercher les facteurs prédictifs de mauvaise QDV des PVE. Le seuil de significativité a été établi pour une p-value < 0,05.

Résultats : 300 participants ont été inclus, 100 PVE, et 200 non PVE. L’âge moyen dans les deux groupes était de 37,6±15,9 ans. 51% était de sexe masculin. La moyenne du score total de QDV était de 64,91±16,61 (PVE) et de 65,51±15,53 (non PVE) sans différence significative. 19% des PVE avaient une mauvaise QDV. Parmi les sous dimensions du questionnaire SF 36, nous avons observé une faible moyenne de QDV significative pour la sous échelle santé générale, le score résumé mental, le score résumé physique (p<0,05). Il n’y avait pas de différence significative entre la fréquence de l’anxiété et de la dépression dans les deux groupes. Le sexe féminin chez les PVE était significativement associé à l’anxiété. Les facteurs prédictifs de mauvaise QDV des PVE étaient la durée de la maladie inférieure à cinq ans (p = 0,015), et l’anxiété (p = 0,017). Conclusion : L’âge moyen dans les deux groupes était de 37,6±15,9 ans, 47% étaient âgés entre 21-40 ans. Le sexe masculin prédominait dans les deux groupes. 1/5 des PVE avait une mauvaise QDV. Les facteurs prédictifs

de mauvaise QDV étaient l’anxiété et une épilepsie récente. Mots clés : qualité de vie, épilepsie, anxiété, dépression, stigmatisation, SF 36

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